
Les sens du chien : L’odorat
Les sens du chien : L’odorat
(article de Laurine Dechen du groupe Education Bienveillante du Chien de Compagnie)
Ça va être plus compliqué de vous surprendre sur ce sujet-ci, l’odorat exceptionnel du chien n’étant un secret pour personne. Mais j’espère arriver tout de même à vous apprendre quelques subtilités, qui vous feront observer d’un autre œil votre compagnon qui renifle
– Les chiens ont une incroyable maîtrise de leurs narines, qui comportent des muscles. Ils peuvent choisir par quelle narine ils veulent renifler, et décider de trajet de l’air dans celle-ci.
– Les fentes latérales sur la truffe servent à évacuer l’air expiré. Ainsi, les odeurs qui viennent d’être inspirées ont un accès exclusif aux parois internes.
– S’il est bien connu que le chien possède beaucoup plus de récepteurs olfactifs que l’Homme (6 millions, contre 300 millions pour un Beagle), ce n’est pas la seule raison de son super odorat. Il possède aussi d’avantage de gènes affectés au codage des cellules olfactives, de cellules et de types de cellules différentes.
– Un chien est capable de détecter avec son odorat une cuillère à café de sucre diluée dans l’équivalent de deux piscines olympiques d’eau.
– Chez le chien, les informations olfactives parviennent directement au cerveau via un nerf spécialisé, tandis que les informations visuelles et auditives doivent passer par une plateforme intermédiaire avant d’atteindre le cortex.
– Les bulbes olfactifs composent 1/8 de la masse cérébrale du chien. C’est plus que la masse cumulée de la zone de traitement de la vue et des lobes occipitaux chez l’humain.
– Comme beaucoup d’autres animaux, le chien peut analyser les phéromones via son organe voméronasal. Celui-ci est situé au-dessus du palais, le long du septum nasal. Les phéromones atteignent cet organe de deux manières : Quand le chien lèche une odeur (de l’urine par exemple), ou quand il inspire fortement et que les fragments moléculaires se collent sur sa truffe humide (ils se dissolvent alors dans des canaux internes).
– Les chiens aux oreilles longues et tombantes entendent moins bien, mais peuvent créer d’un mouvement de tête des courants d’air que leur truffe peut analyser.
– Le chien est sensible aux modifications dans le temps d’une odeur, en particulier à sa concentration. C’est ainsi qu’il peut reconstruire un itinéraire, mais aussi sentir le temps qui passe.
– Le chien sent littéralement vos émotions. Par exemple, si vous avez peur, même si vous essayez de le cacher, il sentira votre sueur qui augmente, ainsi que votre taux d’adrénaline sanguin qui explose. Certains chiens de recherche sont éduqués à chercher la piste d’humains en état de détresse émotionnelle (et non celle d’un humain déterminé en particulier)
Pour conclure, une petite citation mot pour mot du livre du Dr Alexandra HOROWITZ, dont je me suis largement inspirée pour écrire cet article : » Il faut se dire que chaque objet, chaque personne, chaque émotion, chaque moment de la journée, possède des odeurs bien à lui ».
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